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19 avril 2020

BREVES CONFINEES série 5

 

 

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 5ème semaine : déjà ?

 Quand les temps se superposent jusqu’à la confusion, le flou s’installe : le début d’une 5ème semaine de « grand corps confiné », un week-end pascal (à l’aise Blaise) de 3 jours, et 2 semaines de vacances printanières. De quoi y perdre son masque  !

Qui suis-je, où suis-je, pourquoi, jusqu’à quand et comment gère-je ?

Temps fort ou faible, trop long ou trop court, intense ou plat, gai ou triste, la tension est permanente entre nos ressentis du moment et le temps qui fuit vers des lendemains incertains..

Alors, essayer de le prendre à bras le corps, sans gestes barrière avec soi-même. A chaque temps suffit sa peine et ses joies. Sourire, rire et chanter, danser, lire, bricoler, marcher, courir, manger, boire, dormir, communiquer voire plus si affinités.

Organiser et scander les journées pour ne pas les voir défiler… Pouvoir s’étonner le soir à l’heure choisie du coucher « déjà ? Encore une journée que je n’ai pas vue passer ! »

Vivement que je sois en retraite pour me reposer! 

 

 

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 Le repos des « guerriers »

Sages et alignés après l’effort, encore gantelés jusqu’aux doigts, ils ont du mal à cacher leur plaisir du moment. Aujourd’hui dimanche, jour de la Saint Emma (sœur de Corinne et de Justine P’titegoutte), ils viennent d’accomplir haut le pied leur 600ème tour de maison au cours de la semaine qui s’achève ! A raison d’un planter par pas et de 19 pas par tour, ils se sont plantés 11400 fois sans défaillir ! A chaque planter, c’est un petit trou supplémentaire sur le sol herbeux  devenu terreux et craintif.  Des p’tits trous, des p’tits trous , jusqu’à 11400 en une semaine...Heureusement, s’il est logique de constater que plus y a de trous moins y a d’herbe, il l’est tout autant de penser qu’entre les trous y a encore de la place pour les pointes de bâtons insistantes ...

D’ailleurs, je réfléchis sérieusement à immortaliser ce chemin à la célébrité naissante en le baptisant avant de célébrer son inauguration, à huis clos , confinement oblige…

A cet effet, je lance  un appel à idées pour m’aider à lui trouver un nom ( ex. le « covitraces ? Le chemin de l’espoir ? Le « tour des 19 trous »…).

L’heureux inventeur du nom retenu par RIC (référendum d’initiatives confinées) validé par délibération avec moi-même, se verra offrir un tour gratuit et une invitation le jour de l’inauguration prévue sine die.

Tous à votre remue-méninges !!!

 

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A table !

 Ils n’ont pas attendu le 11 mai, jour annoncé d’un dé-confinement progressif, pour retrouver leur liberté confinée depuis presque 5 semaines .

Devenus addicts aux écrans, «  digitalisés » par les anti-bio- tics jusqu’aux ergots pour deux d’entre eux et aux pis à lait pour le 3ème, ils ont tombé les masques et bravé tous les contrôles pour se donner un rendez-vous libertaire dans la salle d’un restaurant déserté par les homos sapiens…

Sortis de l’anonymat, ils ont concocté un spectacle hors du commun des basse-cours et des troupeaux de moutons. La poule aux œufs d’or s’y verrait bien conter « roule galette", le coq en pattes faire danser la compagnie sans la réveiller trop violemment et l’agneau « un dur à cuire qui a échappé au couperet pascal » se flageolets avec le gigot de présalé…

A l’heure d’aujourd’hui, on ignore ce qu’il est advenu de cette joyeuse compagnie de révolutionnaires en herbes…

 

 

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                                                                                                  ( 2 jours avant le confinement)

 Peter, Haldo et l’accordéon…

 Oui la musique adoucit les morses (comme disait le moujik sur un îlot de banquise rescapé) !

Haldo, le chien et son maître Peter vivent une relation fondée sur la confiance, le respect et la fidélité réciproque. Complices implicites, ils partagent leurs ressentis même jusqu’au plus profond de l’environnement musical.

Attentifs et tout ouïs dans un premier temps, ils semblent écouter presque religieusement les sons produits par ce drôle d’instrument qui lui, brasse de l’air., l’air de rien, sur un air de musique populaire...Haldo a envie de danser mais il n’ose pas, il fait son timide. En se tournant vers son maître, ses yeux disent l’étonnement et l’émotion qui l’étreingnent jusqu’au collier...Peter partage celle-ci en l’assurant d’un regard approbateur.

Il m’était déjà arrivé de vivre un moment privilégié de ce type lors d’un vide-grenier : tenu en laisse tendue par une main de fer, un chien avait pris l’initiative d’imposer un arrêt inopiné à 3 mètres de moi. Il me fixait, le regard curieux et les oreilles dressées en pointes. A la surprise amusée des badauds, celles-ci ont commencé à opiner du lobe en rythme, bientôt suivies par l’arrière train chaloupant sur des pattes arrières toutes aussi conquises .

Je ne pensais pas que ce moment exceptionnel ferait l’objet d’un conflit relationnel entre le danseur et son maître , chien de son temps et ne comprenant rien à la fibre musicale canine : « Bon ! Ça suffit maintenant ! On y va !!! »…Chienne de vie …

Si jamais au cours de la  sortie quotidienne de votre chien de compagnie, vous avez envie de le voir prendre son pied en écoutant de l’accordéon diatonique (peut-être n’aimerait-il pas le chromatique) et battre la mesure avec son bout de queue synchronisé avec les oreilles tout en tortillant de la croupe, alors n’hésitez pas à vous arrêter devant 118 rue Jean Follain (j’ignore si le poète avait un chien), je me ferai un vrai plaisir de jouer pour lui (en respectant les gestes barrières cela va de soi). 

Le cas échéant, je pourrais même inviter Haldo à cette sauterie canine…

 N’oubliez pas votre « laissez-passer »…

 La COVID 19, une vraie peste !!!

 « Rieux attendit la publication des statistiques générales qui avaient lieu en début de chaque semaine . Elles révélaient un début de recul de la maladie. […] . Quoique cette brusque retraite de la maladie fût inespérée, nos concitoyens ne se hâtèrent pas de se réjouir. Les mois qui venaient de passer, tout en augmentant leur désir de libération, leur avaient appris la prudence et les avaient habitués à compter de moins en moins sur une fin prochaine de l’épidémie. Cependant […] au fond des cœurs, s’agitait un grand espoir inavoué. […]. Nos concitoyens parlèrent volontiers dès ce moment, quoique avec les airs de l’indifférence, de la façon dont la vie se réorganiserait après la peste. »

 Un chef d’oeuvre de la littérature contemporaine

Toute ressemblance avec des faits actuels ne serait que pure coïncidence...

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