ALLER VOIR AILLEURS ?
Du haut de mon perchoir, moi la plus belle CIGOGNE du Château de La Rivière, majestueuse Reine du Marais qui sait prendre de la hauteur, j'ai comme la fâcheuse impression que le monde d'en bas devient de plus en plus FLOU !
Tout s'entremêle, s'en mêle et s'emmêle pêle mêle au risque d'atteindre le point de non -retour...
Même la ligne droite n'y retrouve plus son latin !
Un virage à droite contrarié par un autre à gauche
Et réciproquement
A croire que le "en même temps" hantait le poseur de piquets
Peut-être aussi un habitué à "lever le coude" plus que nécessaire...
Le jeu de l'arche : quand le reflet joue avec les formes , le regard s'émerveille, authentique fusion entre le réel et l'imaginaire, trouble d'une perception en perte de repères habituels...
Dans un pré non salé, sans masque ni gestes barrière, les agnelets, frêles "à croquer", jouent à " saute-mouton" dans l'insouciance du lendemain qui s'annonce par tradition "Pascal" et un peu brûlant...
Et pendant ce temps là, le cou est vache, on est tous dans la m.... !
Barques amarrées, des jours et des lunes qu'elles guettent en vain les passagers du marais, avides de silence et de beauté au fil de l'eau, jusqu'aux limites de l'infini..
Voyage au bout du jour, sans clôtures ni frontières, surfant sur haies, talus et gabions pour aller voir ailleurs, à la recherche d'un paradis perdu, un autre monde, pays des merveilles où on peut encore trouver la sérenité et la plénitude...
Mais, comme disait le grand sage Alphonse ALLAIS qui pensait que "les villes devraient être bâties à la campagne car l'air y est plus pur",
"une fois qu'on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites"...
[Texte et photos : Dominique Catelin]