LES RENDEZ-VOUS SCÉNIQUES !
TRANCHES DE VIRE
Quand NATURE et ACTIVITES PHYSIQUES s'enmêlent pour notre plus grand bonheur !
Le chemin de halage
Étonnant lieu de vies mêlées
De l’insolite au merveilleux
Dans un cadre naturel
A déguster...
Des vététistes du plat
En bande pacifique
Casque et armure en synthétique
Guidon en guise de masque
Roues dans roues
A peine voilées
Ils rayonnent sans dérailler
Sourires crispés jusqu’aux lobes
Plus sérieux tu chois
Tout juste un rictus
En guise de bonjour
Arraché à l’indifférence...
Un coureur à pied
Comme dans un ailleurs
Commissures embavées
Qui ne fait pas semblant d’en baver
Défi à lui-même
Coûte que coûte
Joues embrasées
Le souffle court
Image et son pour tout le monde
Postillons en pluies insistantes
Généreux à souhait
Soucieux de l’échange...
Obstacle imprévu
Vaincu par les vents révoltés
Un arbre a cru bon prendre ses aises
S’étalant en long
En large et en travers
Interdisant le passage
Impossible à contourner
Escalade obligée
Pas vraiment une partie de plaisir
Le corps n’est plus ce qu’il était
Souplesse trop confinée
Prendre son temps
Etudier la situation
Tester les bons appuis
Choisir les bonnes vielles branches
Celles qui plient sans casse
Le grand saut à un mètre cinquante du sol
Un exploit
Atterrissage réussi ...
Halage : clap de tournage !
Une première « virée » de bonheur
Un chiot (ou chiotte)
La queue en baguette de chef d’orchestre
Escagasse une chienne blasée
Compagne de sortie dominicale
Sous le regard idolâtre
D’un maître et d’une maîtresse
Fier(e)s de leurs progénitures…
Si ouverture il y a
L’heure ne semble pas à la conclusion…
Et réciproquement…
Comme chantait le célèbre barde Franck Alamo
A ne pas confondre avec « fort Alamo » :
« Biche ô ma biche
Lorsque tu soulignes
Au crayon noir tes jolis yeux
Biche ô ma biche
Moi je m’imagine
Que ce sont deux papillons bleus »
Je n’en crois pas mes yeux
Les yeux dans les yeux
Elles sont là
Duo féerique
Aux abois absents
Eclairs de vies insouciantes
Jouant à s’attraper
Au milieu des grandes herbes étonnées
Avant de disparaître
Béat et coi je demeure...
De surprise en surprise
Pêche à pied dans la Vire
Bottés sur la vase asséchée
Se partageant le lit de la rivière
Réduit à sa plus simple expression
Arme à la main
Le moulinet en fer de lance
Ils sont légion à taquiner la truite
Dite « Arc en ciel »
Magie de la poésie
Une Vire empoissonnée
Par les pêcheurs en personne
On n’est jamais si bien servi
Que par soi-même
Vingt quatre heures avant
Trois cent truites frétillantes
Arrivées par camion la veille
Réparties en sept groupes
Entre Candol et Gourfaleur
Témoignage pris sur le vif
« J’en ai attrapé deux !
Et une petite perche relâchée»
Mais de quoi se mêle t’elle ?
Ben quoi ?
C’est lui qui m’a tendu la perche , non ?
Pour couronner le tout
Une tête de Maure
Emblème du drapeau Corse
Corsica
Flottant au gré du vent
Sur une carriole
Tractée par un vélo
Un homme d’âge mûr
L’air absent
Le regard vide
Pédale, pédale, pédale…
Assis sur son arrière train
Impassible mais auto-satisfait
Balayant l’horizon
De ses grands yeux noirs renversants
La truffe humant l’air ambiant
Trône majestueusement sur la banquette
LE chien « roi du pétrole »
Rôles inversés
A chacun le sien
Pédale, pédale, pédale…
Semble ordonner la gueule fermée
Ce gentil chien chien
D’apparence labrador noir
Au poids lourd d’effets collatéraux
Ne te retourne pas
Tais toi et pédale…
Heureusement
Pour moi
Le temps n’est pas encore venu
De promener mes bâtons en carriole…
Les RENDEZ-VOUS SCENIQUES
Scène ouverte
Un spectacle permanent
A ne manquer pour rien au monde !